Le Jour des Pierres et des Couleurs
Le soleil, à peine levé, caressait les toits de tuiles du gîte "Chez mon cousin Marius". Amandine et Théo, le cœur léger, s'élancèrent sur les routes sinueuses du Luberon. Leur première étape : Gordes, village de pierres sèches, suspendu au-dessus des vallées. Les maisons, serrées les unes contre les autres, semblaient avoir poussé naturellement, comme des champignons sur un rocher.
Ils flânèrent dans les ruelles étroites, admirant les façades de pierre blonde, les fontaines moussues, les placettes ombragées. Puis, ils prirent la route de l'abbaye de Sénanque, nichée au creux d'un vallon. Les champs de lavande, d'un bleu profond, entouraient le monastère, créant un tableau d'une beauté saisissante. Le silence régnait, seulement troublé par le chant des cigales et le bruissement des feuilles.
En redescendant dans la plaine, ils atteignirent Roussillon, village aux façades colorées par les ocres. Ils se promenèrent dans les ruelles, admirant les maisons aux teintes chaudes, du jaune pâle à l'orange vif. Puis, ils s'enfoncèrent dans le sentier des Ocres, un paysage fantastique de falaises sculptées par le vent et la pluie, aux couleurs flamboyantes.
Le soleil de l'après-midi les conduisit vers Lacoste, village dominé par le château du marquis de Sade, aujourd'hui propriété de Pierre Cardin. Ils imaginèrent les frasques du marquis, les fêtes somptueuses, les intrigues amoureuses. Puis, ils continuèrent leur route vers Ménerbes, village perché sur une colline, offrant une vue imprenable sur la vallée.
Leurs pas les menèrent ensuite à Bonnieux, village aux maisons serrées autour de son église. Puis, ils amorcèrent le retour vers leur gîte.
La combe de Lourmarin, fraîche et ombragée, les accueillit. Le soleil commençant à décliner, ils décidèrent de faire une halte à Cucuron pour dîner. Ils trouvèrent une table accueillante sur la place de l'étang, savourant les Enfin, l'étang de la Bonde, miroir d'eau scintillante, les invita à une baignade nocturne. Sous un ciel étoilé, ils se laissèrent bercer par la douceur de l'eau, les rires étouffés se mêlant aux murmures des grenouilles.
De retour "Chez mon cousin Marius", ils partagèrent leurs impressions, émerveillés par la diversité des paysages, la beauté des villages, la richesse de l'histoire. Ils savaient qu'ils emporteraient avec eux ces images, ces couleurs, ces parfums, comme des trésors enfouis au fond de leur mémoire.